Histoire du carreau ciment

Le “carreau mosaïque” est une invention française du XIXème siècle d’un ingénieur ardéchois Etienne Larmande. Il est composé de chaux hydraulique, d’argile, de sable et d’eau, c’est une matière aussi dure que la pierre ! Dès le début, le carreau a connu un succès foudroyant. En effet, le processus de fabrication était révolutionnaire à cette époque. Le carreau ciment ne nécessitait ni cuisson ni superpositions de couleurs. Etienne Larmande a eu l’idée ingénieuse de faire appel à un serrurier pour créer un diviseur, qui représentera le futur motif à réaliser, afin de fabriquer un carreau ciment coloré et tout cela en une seule et unique étape. Les bourgeois mais aussi les classes sociales plus modestes se l’arrachaient. Présenté ensuite à l’Exposition Universelle de 1857 à Paris par l’entreprise barcelonaise Garret, Rivet et Cie comme carrelage résistant, le carrelage ciment a été connu très rapidement dans toute l’Europe. Et avec la période de colonisation, le carreau ciment, à bas coût, s’est diffusé rapidement aux quatre coins du monde. Ainsi, on peut encore admirer le carreau ciment dans les halls des immeubles de type haussmannien ou encore en Inde, en Asie, au Maghreb ou en Afrique.

Robustes et relativement simples d’entretien, les carreaux de ciment sont parfaits pour une déco à la fois intemporelle et authentique. Si on les trouve plutôt dans la cuisine, ils investissent également nos salles de bains et imposent leur style. Les carreaux de ciment sont l’atout charme dans la déco de notre maison !

En version rétro, moderne, colorée, graphique… Ils demeurent aussi idéals pour délimiter les espaces. D’ailleurs, les professionnels de la décoration les utilisent pour aménager l’intérieur. Un peu partout dans la maison,  il a le vent en poupe. Dans la cuisine, la tendance se revisite avec une jolie crédence, une vaisselle colorée ou un meuble inspiré.

On aime le côté artisanal et naturel des carreaux de ciment, leur histoire liée à un savoir-faire très localisé. Mélange de pâte de ciment, de sable et de poudre de marbre, les carreaux ne sont pas cuits, mais passés sous presse, puis laissés à sécher à l’air libre. Comme tout produit artisanal, ils présentent des irrégularités qui font leur cachet, avec parfois même des microfissures naturelles (appelées « faïençage »), qui n’entament en rien leur résistance.

On aime aussi leur grande variété décorative : ils existent en version unie, mais sont surtout renommés pour leurs motifs soignés au charme rétro : entrelacs de fleurs et arabesques, damiers bicolores… Côté format, les « carreaux » se présentent en carrés (de 5×5 à 30×30 cm), à angles biseautés ou en hexagones, mais aussi en plinthes ou en nez de marche. Ses qualités justifient son prix élevé : 3 fois le prix d’un grès cérame ou d’une faïence, variant du simple au double entre carreau uni et carreau à motifs.  

Même si le carreau ciment est à la mode, et que tout le monde en a ou en veut chez soi, vous réussirez à concevoir une décoration qui ne ressemble à aucune autre. En choisissant votre couleur, en associant des motifs différents, géométriques ou floraux, vous obtiendrez un sol hors du commun et plein de style.

En installant les carreaux de ciments de façon étudiée, vous dessinerez au sol un tapis, une frise pour une impression de relief, ou instaurerez une atmosphère psychédélique si vous optez pour des motifs géométriques à étaler en grand nombre. Cette idée donnera un style certain à la pièce, surprenant, mais aussi très élégant.

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